Les qualités du missionnaire

A) Quelques dispositions fondamentales, utiles tout au long de la vie missionnaire.

Etudier le schéma des têtes carrées et des têtes rondes… Soyons conscients des différences, et reconnaissons que c’est nous qui devons changer !

Le missionnaire : un étudiant.

Le missionnaire a tout à apprendre : la langue – la culture – un nouveau style de vie – etc.

Avant d’entreprendre, il doit écouter les autres.

Tout au long de sa carrière, il aura à apprendre, et devra rester « enseignable ».

Quelqu’un qui aime.

Cela nous parle de compassion, d’humilité, sans se laisser écraser.

Aimer signifie servir l’église et les autres : nous travaillons avec des « frères » !

Vouloir le progrès des autres, leur maturité, leur autonomie (et non la dépendance)

Le missionnaire est un « trouble-fête » et « un signe de la fin ».

Le missionnaire vient travailler sur le terrain occupé par l’ennemi. Libérer l’esprit des gens des liens du péché et des démons, les corps de la maladie et de la faim, libérer les intelligences des liens d’ignorance, etc. entraîne souvent des troubles. Le missionnaire est un signe des temps de la fin (Matthieu 24,14).

Simple instrument de Dieu et ouvrier avec Dieu. (1 Corinthiens 3, 6-8)

La gloire revient à Dieu seul, le missionnaire ne peut attirer la gloire vers lui.

Il aura cependant part aux récompenses célestes.

B/ Tendances et exigences actuellement importantes pour le service en mission.

Ayons toujours à l’esprit que les générations actuelles sont orientées vers l’expérience (plutôt que la connaissance ou la raison) et vers les relations (plutôt que les tâches ou les buts).

1/ Capacités d’adaptation à une nouvelle culture.

Cela suppose :

  • Respecter les autres et leur manière de vivre. Etre sensible aux autres.
  • Savoir observer, écouter ceux qui sont différents.
  • Capacité d’apprendre de nouvelles langues
  • S’adapter à la nourriture, aux conditions de vie, faire des efforts pour ne pas être une pierre d’achoppement.
  • Vouloir entrer en relation avec les autres
  • Vouloir collaborer avec les chrétiens et leaders locaux.
  • Ne pas vouloir « occidentaliser » – Mettre en valeur les caractères locaux qui sont en accord avec la Bible (formes de culte – hymnologie – style de leadership – etc.)

2/ Capacités professionnelles et niveau de compétences.

  • Savoir utiliser ses dons le mieux possible.
  • Avoir une tâche précise, bien délimitée, pour exceller dans son ministère
  • On recrute de plus en plus de missionnaires « faiseurs de tentes », qui doivent avoir un niveau élevé de compétences professionnelles.

3/ Un leadership compétent, qui sert les autres, favorise la participation et le consensus.

La jeune génération de missionnaires supporte mal le leadership autoritaire, orienté uniquement vers les buts, des anciennes générations.

Les leaders doivent avoir certaines compétences :

  • Savoir consulter les membres de l’équipe dans leur domaine de compétences, avant de prendre des décisions.
  • Un leadership plutôt « amical », fondé sur l’influence de la personne, et non sur un titre ou une position de « chef ».
  • Des leaders qui inspirent, qui équipent. Des entraîneurs qui encouragent la participation de tous et qui motivent.
  • Etre sensible aux besoin de chacun, veiller au bien-être de chaque personne.
  • Bien gérer les ressources, et faire preuve d’intégrité.
  • Savoir développer en même temps l’organisation et les personnes qui la composent
  • Savoir régler les conflits, mettre les choses en lumière, pour le bien de tous.

4/ Capacités relationnelles.

  • La nature des relations avec les autochtones a changé : d’un mode paternaliste (parfois empreint de supériorité), on est passé à un mode de relation « égal à égal » entre missionnaires et nationaux. Les nouveaux missionnaires n’ont pas de réticences à travailler sous l’autorité des dirigeants autochtones.
  • Les relations entre missionnaires constituent un aspect important de la vie missionnaire.
  • Il est aussi important de bien gérer les relations avec les administrateurs et membres de comité qui sont à l’arrière.

5/ Capacités à travailler en équipe.

Le travail missionnaire est un travail d’équipe : avec les collègues de la même organisation – avec les autochtones – de plus en plus avec des missionnaires d’autres organisations et d’autres cultures.

On évolue de plus en plus vers des équipes de travail internationales.

6/ Capacités physiques : santé – équilibre nerveux

  • Avoir bien intégré son histoire personnelle et faire preuve de stabilité émotionnelle
  • Avoir une bonne santé
  • Avoir une vie de famille équilibrée
  • Savoir gérer son temps
  • Capacité pour gérer le stress engendré par la vie missionnaire.

7/ Capacités spirituelles personnelles

  • Une certaine autonomie pour développer sa vie spirituelle personnelle
  • Savoir recevoir des autres : ceux de l’équipe missionnaire, les chrétiens et leaders nationaux, etc.
  • Etre formé au combat spirituel.

C) Diverses compétences pour exercer un ministère en mission

Un formateur : Matthieu 28,19

Il est à la fois « serviteur et conducteur », « humble et fort ». Matthieu 23,12 / Marc 10,43

Il fixe des buts divins à son travail, et définit les moyens bibliques pour y parvenir.

Lorsqu’il est un pionnier, ou lorsqu’il occupe une fonction de responsabilité sur un champ missionnaire, son objectif est de former des nationaux dans les meilleurs délais, afin qu’ils occupent cette fonction.

Un créateur – Ephésiens 2,10

Au sein d’un peuple, il enfante une Eglise, qui va accomplir la vocation divine dans sa génération. Il ne reproduit pas des modèles importés de sa culture : il cherche la volonté de Dieu pour ce peuple, et initie les œuvres de Dieu en tenant compte de cette culture.

Un visionnaire – Romains 15, 18-24

Il est un « homme de moisson » et étudie toujours les champs fertiles (Jean 4,35) dans un esprit de prière, afin de ne pas perdre une moisson.

Il est un pionnier : il prolonge sa vision toujours plus loin, son souci est de conquérir les terrains encore vierges.

Un agent de changement

Un homme de foi

Un modèle – 1 Pierre 5, 2-4

→ Par son caractère, son témoignage de vie, sa vie familiale.

→ Attention : il n’est pas un surhomme, ni infaillible !

Le missionnaire est toujours devant les croyants autochtones un exemple de vie consacrée à l’Evangile, quelle que soit son activité et sa responsabilité.

Un bâtisseur et un rassembleur dans l’église

Il crée un climat favorable dans lequel l’Eglise autochtone peut se développer. Son but ultime est toujours l’implantation et la croissance des églises.

Un communicateur

Un homme de stratégie et d’évaluation

Il a la capacité d’évaluer son travail, celui de l’organisation missionnaire ou de l’œuvre dans laquelle il travaille.

Il sait définir des étapes réalistes pour arriver au but fixé : il définit des objectifs intermédiaires et prévoit les ressources nécessaires.

Il évalue également la croissance des églises et œuvres autochtones.

Son but n’est pas de se rendre indispensable, mais de servir.

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