Le ministère féminin Beaucoup de choses ont été déjà dites, des bonnes et des moins bonnes, concernant la place des femmes dans l’œuvre de Dieu. Beaucoup de polémiques surgissent à propos de la participation des femmes à certaines activités dans les églises. On voit de plus en plus de femmes diriger les chants, donner des exhortations, conduire des réunions de prières et certaines églises ont établi des femmes pasteurs, sans compter le nombre impressionnant de « prophétesses ».
Non seulement la prédication, l’enseignement, le ministère pastoral sont interdits aux femmes dans certaines églises, mais aussi des tâches très simples comme la collecte des offrandes et la distribution de la sainte cène. On en a fait de cette dernière une célébration avec un rituel bien précis, alors que dans les églises du Nouveau Testament elle était prise au cours du souper, quelqu’un rendait grâce pour le pain qui était partagé entre les participants et pour la coupe qui passait de lèvres en lèvres. Il n’est pas spécifié si c’était des hommes ou des femmes qui prononçaient l’action de grâce, mais je ne vois pas en quoi les femmes en seraient privées.
On invoque la stricte fidélité à des textes qui semblent catégoriques dans les épîtres de Paul.Que faut-il en penser ? Trancher radicalement ? S’efforcer d’expliquer telle ou telle position ? Les opinions semblent inconciliables !Si dans le monde créé par Dieu, la femme a reçu la tâche de co-administratrice avec l’homme, qu’en est-il dans les choses du royaume de Dieu ?
L’Ancien Testament, contient des pages sublimes concernant le service des femmes dans l’œuvre de Dieu. Il est bon de les relire, car c’est bien cela que l’homme leur conteste et qu’elles revendiquent très justement : le service de Dieu !
Servir Dieu, c’est exercer un ministère, un service. Or il n’y a dans aucun endroit de la Bible les expressions de « ministère féminin » ou « ministère masculin ». Les femmes comme les hommes sont destinées à servir Dieu c’est à dire a exercer un ministère.Comment une femme, dans le contexte d’un pouvoir plutôt masculin depuis des générations, peut-elle servir Dieu ?
Je pense à une figure importante de l’Ancien Testament : Marie, la prophétesse, la sœur de Moïse qui dès la naissance de ce dernier à joué un rôle important dans le salut du petit garçon juif, relayant sa mère dans la foi pour sauver Moïse. Elle était une conductrice exceptionnelle et inspirée, entrainant les femmes d’Israël dans la louange.
Parlons encore de Débora, une autre prophétesse, qui fut juge en Israël et par son courage et sa foi, devint chef d’armée, conduisant son peuple vers une grande délivrance. Une femme gouvernait alors Israël, le peuple de Dieu!
Une autre prophétesse courageuse délivra aux envoyés du roi Josias un message sévère de la part de Dieu : la prophétesse Hulda, femme de Schallum, le gardien des vêtements. 2 Rois 22.14
Beaucoup d’autres femmes remarquables sont citées dans l’Ancien Testament pour leur rôle déterminant dans au service de Dieu : Jaël, Ruth, Anne la mère de Samuel, et surtout Esther qui sauva son peuple de la destruction, etc. Dès la naissance de l’Église de Jésus-Christ, un texte de l’Ancien Testament, cité par l’Apôtre Pierre le jour de la Pentecôte parle de serviteurs et de servantes du Seigneur :
Dans les derniers jours, dit Dieu, je répandrai de mon Esprit sur toute chair; Vos fils et vos filles prophétiseront, Vos jeunes gens auront des visions, Et vos vieillards auront des songes.
Oui, sur mes serviteurs et sur mes servantes, Dans ces jours-là, je répandrai de mon Esprit; et ils prophétiseront. Actes 2.17/18
Le Saint-Esprit a mis en évidence que s’il y a des serviteurs de Dieu, il y a aussi avec eux « des servantes du Seigneur« .Quelles tâches ces servantes de Dieu remplissaient-elles dans les églises ? C’est là notre question et la réponse que je m’efforce d’y apporter dans deux chapitres qui y sont consacrés : La femme dans l’Eglise.
Certaines femmes comme Prisca, avaient une part active dans l’annonce de l’évangile et dans l’église avec son mari. Actes 18.26 – Phil. 4.3Phoebe la diaconesse, Tryphène et Tryphose, Perside et bien d’autres sont honorées pour avoir travaillé pour le Seigneur. Il est question dans la Bible d’une grande armée de « messagères de bonnes nouvelles« . Psaume 68.11 Dans l’histoire de l’Église contemporaine, nous avons entendu ou lu les témoignages de femmes qui annonçaient la bonne nouvelle de Christ, avec puissance, accompagnées de miracles et de guérisons.
L’apôtre Paul écrivant à Tite souligne le rôle important des femmes d’expériences auprès des jeunes. Tite 2.3/5 Aujourd’hui, des femmes prêchent, évangélisent, président à l’instruction des enfants dans l’église et à l’exhortation d’autres femmes. Certaines sont pasteurs, professeurs de théologie dans les instituts bibliques ! La discussion n’est pas prête de s’éteindre !
Je ne prétends pas satisfaire à toutes les questions, mais il faut réfléchir à la place que Dieu le Créateur a lui même donnée à la femme. Elle est remarquable par le fait que dès le commencement elle était une aide, un vis à vis, semblable à l’homme, ni supérieure, ni inférieure, mais égal, avec des fonctions différentes.
Jésus a chois des hommes pour être ses apôtres, puis les 70 qu’il envoya en mission étaient aussi des hommes, cependant de nombreuses femmes étaient ses disciples et le servaient.Les femmes ont été les premières témoins et messagères de sa résurrection ! En fait des messagères d’une bonne nouvelle !Dieu s’est donc servi d’hommes et de femmes, à chaque fois en fonction de sa propre volonté.
L’excès n’est jamais bon dans tous les domaines. La sagesse d’en haut est équilibrée, modérée. Si notre débat est brutal, rigide comme celui les pharisiens qui citaient les Ecritures sans en comprendre le sens spirituel, nous risquons de laisser sur le côté du chemin des trésors divins utiles au corps de Christ.