Le Ministère de Pasteur

Il peut parfois y avoir à ce niveau un peu de confusion.

Dans Ephésiens 4.11 : le pasteur est présenté comme un des 5 Ministères-Dons, donnés par Christ pour Son Corps qui est  l’Eglise. Il est un berger qui exerce son ministère dans le Corps de Christ.

Ici, il ne s’agit pas seulement du « pasteur local », mais d’un ministère plus large, comme un « pasteur d’autres pasteurs », ou quelqu’un qui est impliqué dans la surveillance et le soin de plusieurs « troupeaux locaux ».

 

Dans l’Ancien Testament :

Nombres 27.15-17 : Josué est berger du peuple d’Israël

Psaume 23 : Le Seigneur, modèle parfait du berger d’Israël

Jérémie 3.15 : « Je vous donnerai des bergers selon mon cœur et ils vous feront paître avec intelligence et avec discernement. »

Ezéchiel 34.1-10 /  Zacharie 11.15 : A propos des mauvais bergers.

 

Définition :

Le mot grec « pasteur » se dit « POÏMEN » et se trouve 18 fois dans le Nouveau Testament. Textuellement, il se traduit par pasteur ou berger. Berger apparaît 16 fois dans la version Segond et  pasteur apparaît 2 fois. (Ephésiens 4 ;11 / 1 Pierre 5 ;4)

Ce qui est étonnant, c’est que le Nouveau Testament parle très peu des pasteurs mais plus des autres Ministères. Or, notre Eglise d’aujourd’hui compte bien plus de pasteurs que d’apôtres ou prophètes.

Le terme de pasteur correspond littéralement
à la notion de « paître le troupeau » (POÏMANO en grec),
c’est-à-dire : nourrir, prendre soin, conduire, protéger, veiller sur.

Jésus, : le modèle du Bon Berger :

• Le Chef qui paîtra Israël. (Michée 5.1 ; Matthieu 2.6)
• Le Berger frappé, les brebis dispersées. (Zacharie 13.7 et Marc 14.27)
• Le Bon Berger, le berger, parfait modèle : (Jean 10.11 et 16)
• Le Berger et gardien de nos âmes. (1 Pierre 2.25)
• Le Souverain pasteur qui récompense les pasteurs fidèles. (1 Pierre 5.4)
• Le grand Pasteur des brebis. (Hébreux 13.20) 

 

 

Il porte à la perfection le ministère du berger en donnant sa vie à la Croix.

 

 

Le développement du ministère de pasteur selon Eph. 4,11 :

Le Pasteur est appelé de Dieu pour fonctionner au sein de l’Eglise. Il est un homme « donné par Christ pour le Corps ». Pas seulement pour une localité, mais bien pour le Corps.

• Il commence localement pour progressivement s’étendre. Il dirige une église locale en bonne santé, puis il devient conseiller d’autres pasteurs. Il aide ceux-ci et les anciens à se former. Il devient Berger d’autres assemblées et pasteurs. On a recours à lui pour différents problèmes au sein des églises locales.
• Progressivement, son influence s’étend à de multiples églises. Il pourra en arriver à être détaché de son église locale pour être au service du Corps.
• Cet homme est indispensable pour « conserver » les âmes, les aider à croître. Il doit manifester le cœur du grand pasteur Jésus-Christ. (Matthieu 9 ;35-36)
• C’est un homme de relations qui entretient le contact avec les brebis. C’est un homme qui sacrifie sa  vie pour ses brebis, pour les écouter, les visiter. (Jean 10 ;10  / Luc 15 ;1-7 / Jérémie 23 / Ez 34 / Psaume 23)

 

 

La préoccupation du pasteur : le troupeau.

• La compassion pour les individus, chacun en particulier. (Matthieu 9.36  / Marc 6.34)
• L’amour pour le Seigneur.  (Jean 21.15-17)

Les tâches du berger :

 

1. Connaître ses brebis :

L’amour connaît chaque brebis (Jean 10.14). Le berger accompagne chacun dans ses besoins, ses joies et ses peines.

2. Conduire le troupeau :

L’amour conduit (Jean 10.4 ; 1 Pierre 5.3). L’exhortation, l’instruction montrent ce que l’on doit faire, « là ou l’on doit marcher ». Cela se transmet par :

 

• L’enseignement des vérités bibliques.
• Une relation personnelle avec la personne.
• Une prédication pratique : donner aux personnes les buts de Dieu pour elles.

 

Il faut être en mesure de toucher toutes les classes sociales, d’aborder tous les sujets de la vie, de parler de tout, comme la Bible en parle, et exhorter avec précision.

 

3. Nourrir et abreuver :

 

L’enseignement est la nourriture, la vie de l’Esprit est comme un breuvage frais.

1 Timothée 3,2 / 4,16 / 5,17.

Pour cela, il faut étudier, travailler dans la Parole de Dieu, faire des progrès. (Tite 2,7)

Les gens ont besoin d’enseignements pratiques, savoir ce qu’ils doivent faire.

4. Soigner :

 

L’amour signifie, entre autres, prendre soin. (Jean 10.9). Cela nous parle de s’occuper des personnes, de s’occuper aussi de leurs blessures.

Proverbes 27,23 : « Connais bien chacune de tes brebis et donne des soins appropriés. »

Le berger doit viser une bonne qualité de travail, afin d’atteindre une bonne qualité de relations dans l’Eglise.

Pour le Pasteur dans l’œuvre, il s’agit d’élargir son cœur pour aimer des communautés locales (notamment celles qui traversent des difficultés, celles qui sont faibles) et aussi des dirigeants, d’autres ministères eux-mêmes en difficultés, sans jugements ni préjugés. Paul manifeste ce cœur dans 2 Corinthiens 11,28.

On peut être déçu à certains moments, mais jamais amer !

Parfois il faut discipliner : L’amour reprend (Matt 25.32), c’est une discipline salutaire.

5. Protéger et unir :

L’amour rassemble (Jean 10.16). Le berger provoque l’unité, par la manifestation de l’Amour de Jésus au travers de lui.

Le bâton est l’arme du berger. Il combat contre les loups ravisseurs et contre le diable lui-même (combat spirituel). Il produit des chrétiens et des assemblées qui combattent l’ennemi. Voir Actes 20,28-31.

6. Faire multiplier le troupeau :

Un troupeau en bonne santé se multiplie. Ce n’est pas le berger qui enfante, mais ce sont les brebis. Il est important de faire passer une vision de l’évangélisation dans l’église, chacun est appelé à gagner de nouvelles âmes.

Jacob avait une vision pour faire enfanter ses brebis, ses troupeaux se sont multipliés !

Les bergers dépendent du « Grand pasteur » : (1 Pierre 5.4)

Ils ont une grande responsabilité : (Hébreux 13.17)