La capacité des Eglises missionnelles

Elle a discerné 3 caractéristiques propres à ce nouveau mouvement d’Eglises. Elle évoque dans ce troisième article la deuxième : la capacité des Eglises missionnelles à rompre avec une vision dualiste du monde. A lire !
La deuxième caractéristique des Eglises « missionnelles », c’est qu’elles sont messianiques et non
dualistes. Voilà ce que nous avons affirmé dans notre premier article « Les Eglises émergentes ou
missionnelles : un phénomène stimulant pour les chrétiens occidentaux » (1). Mais que faut-il
entendre par ces deux qualificatifs « messianiques » et « non dualistes » ? En fait, les Eglises
missionnelles adoptent une manière de voir le monde qui s’inspire de la culture hébraïque et de la
manière dont Jésus voyait le monde. Ces Eglises ne sont pas marquées par le dualisme de la culture
greco-romaine. Au lieu de voir le monde comme divisé en deux espaces : le sacré et le profane,
elles le voient comme un espace intégré, entièrement marqué par la présence de Dieu. Développons
cela quelque peu…
Redécouvrir l’humanité incarnée de Jésus
Notre relation à Dieu s’inspire de la relation de Jésus Christ avec son Père. Cette relation a des
conséquences importantes dans notre ecclésiologie et dans notre témoignage. Racontons, comme
Jésus l’a fait, l’histoire de Dieu et notre histoire pour rejoindre l’histoire de celui qui ne le connaît
pas. Rencontrons notre prochain dans son « voyage » ici-bas, en reconnaissant que nous sommes
nous-mêmes en voyage et en recherche. Nous ne connaissons pas tout. Jésus vivait la présence de
Dieu partout, et surtout en dehors des lieux religieux. Nous sommes appelés à lui ressembler.
Quelle sorte de sainteté ?
Nous sommes sans doute tous d’accord pour dire que Jésus de Nazareth était un homme saint. Ce
qui peut surprendre certains, c’est qu’il était à l’aise dans la compagnie des « mauvais » et des
marginalisés. Eux, de leur côté, étaient à l’aise avec lui. Ils étaient carrément attirés par Jésus, tout
en reconnaissant en lui un homme entièrement bon. Jésus rayonnait d’une sainteté qui, au lieu
d’aliéner, attirait et provoquait un questionnement et une transformation dans la personne
rencontrée. Cette sainteté donnait de l’espoir. Avons-nous cette qualité de sainteté, dépourvue de
tout jugement des personnes ?
Peut-être qu’une deuxième question peut nous éclairer. Notre sainteté nous permet-elle de prendre
plaisir à la vie ? Notre Dieu, est-il un Dieu de plaisirs, comme David semble l’avoir compris au
Psaume 16 : 11 : « Il y a abondance de joies devant ta face, des délices éternelles à ta droite » ?
Jésus de Nazareth était un homme qui aimait la vie, qui participait pleinement aux réjouissances de
son entourage. Personnellement, j’ai dû apprendre à me laisser aller quand je suis avec mes amis, à
vraiment participer à notre plaisir et à notre joie, à rire de tout cœur avec eux.

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