«Lui, Il vous baptisera du Saint-Esprit et de feu…» – Matthieu 3.11
Cette prophétie de Jean-Baptiste s’accomplit le jour de la Pentecôte:
Actes 2 : 1-4
1 Le jour de la Pentecôte, ils étaient tous ensemble dans le même lieu. 2 Tout à coup il vint du ciel un bruit comme celui d’un vent impétueux, et il remplit toute la maison où ils étaient assis. Lire la suite
Ici, les disciples ont été baptisés du Saint-Esprit ET de feu, comme l’avait annoncé Jean-Baptiste. L’expérience de la Pentecôte revêt deux facettes : Etre embrasé par le feu et ensuite être rempli du Saint-Esprit.
Dans Actes 2 il nous est précisé que des langues de feu se posèrent sur chacun d’eux et c’est uniquement après cela qu’ils furent tous remplis du Saint-Esprit: «des langues de feu, leur apparurent, séparées les unes des autres, et se posèrent sur chacun d’eux. Et ils furent tous remplis du Saint-Esprit».
Nous réclamons souvent le « feu de la Pentecôte », mais réalisons-nous que ce feu est là pour nous consumer, mettre en cendre notre « moi », nos idées propres, nos désirs égoïstes et toutes nos capacités naturelles et indépendantes de Dieu?
COMPRENONS-NOUS QUE DANS LA BIBLE LE FEU FAIT RÉFÉRENCE AU JUGEMENT DE LA CHAIR?
Le prophète Esaïe avait déjà parlé des «langues de feu» :
Esaïe 5 : 24
24 C’est pourquoi, comme une langue de feu dévore le chaume, Et comme la flamme consume l’herbe sèche, Ainsi leur racine sera comme de la pourriture, Et leur fleur se dissipera comme de la poussière; Car ils ont dédaigné la loi de l’Eternel des armées, Et ils ont méprisé la parole du Saint d’Israël.
Esaïe annonce que des langues de feu vont dévorer le chaume. L’apôtre Paul utilisera le chaume pour symboliser la chair (1Corinthiens 3.12). L’herbe sèche représente le «moi», la vie Adamique qui ne peut pas porter du fruit pour Dieu. Une telle vie est sèche.
Ainsi, le feu de Dieu est là pour consumer en nous notre chair, notre «moi», notre suffisance, tout ce qui, en nous, est semblable au bois, au foin et au chaume et qui ne peut glorifier Dieu et servir Sa cause.
Une fois que le feu a fait cette oeuvre et nous a ainsi vidé de nous-même, c’est alors seulement que Dieu nous remplit du Saint-Esprit, du vent impétueux de Sa Vie ! Le feu de l’Esprit nous anéantit jusqu’à la racine afin de faire de Christ notre tout, notre capacité, notre puissance, notre Vie !
Nous comprenons que l’expérience de la Pentecôte est la mise en application de la croix dans nos vies par l’Esprit de réalité. La mort de Christ a ôté le vieil homme. La résurrection du Seigneur a ajouté l’Homme nouveau. Sur le bois, Christ fut embrasé dans le feu de Dieu, et sortant du tombeau Il est devenu un Esprit qui donne la Vie (1Corinthiens 15.45), un vent frais qui ressuscite les morts!
Ainsi, le feu apporte la réalité de notre mort avec Christ où notre « moi » disparaît, et le vent impétueux celle de notre résurrection avec Lui où Christ apparaît.
Beaucoup veulent être remplis du Saint-Esprit, de puissance, sans pour autant vivre l’expérience complète de la Pentecôte qui inclut le baptême de feu qui détruit notre «moi», notre chair.
Certains appellent même la puissance: « le feu ». Ils n’ont pas tort dans un sens, mais ils oublient que la vraie puissance de Dieu se trouve dans la faiblesse, dans la mort du «moi». Le feu de Dieu nous conduit à vivre la puissance de Christ notre Vie en consumant nos forces personnelles et notre «moi».
Prenons garde de tomber dans le piège de limiter le feu de l’Esprit au « parler en langues » et de parler du feu de la Pentecôte uniquement comme d’une puissance tout en omettant son vrai but: appliquer la croix de Christ à nos vies ! La vraie puissance ne résulte t-elle pas de la croix de notre Sauveur? Vivre quant à l’Esprit ne découle t-il pas du fait de mourir quant à la chair? Que Dieu nous garde de parler du feu de Son Esprit comme d’un feu de paille qui ferait beaucoup de bruit mais qui ne durerait pas dans le temps. Prenons garde en parlant du feu, de ne pas oublier ce qui l’alimente : le bois de la croix.
Nous devrions aspirer à vivre la Pentecôte en son entier, car cette dernière consiste à ce que le Saint-Esprit applique à nos vies la réalité de l’oeuvre de la croix. Christ a tout accompli à notre place, mais le Saint-Esprit doit l’appliquer à notre vie pour que la croix devienne notre réalité quotidienne. La croix nous vide de nous-même et de notre vie propre, et nous remplit de Christ pour qu’Il soit notre Vie. Voilà ce qu’est, en réalité, l’essence même du baptême dans le Saint-Esprit. C’est pourquoi, si nous voulons être constamment renouvelés, nous devons rester près de la croix et nous positionner en elle!
Je prie pour qu’en ce jour, ainsi qu’à chaque instant, vous viviez la réalité de la Pentecôte !
Photo de Arnaud Devilliers
Arnaud Devilliers
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