IV/ Les trois phases de la mission moderne

1. La 1^ère phase missionnaire (1792-1910) : atteindre les régions côtières

• Création des premières sociétés missionnaires (petites entreprises)
• Démonstration de l’amour de Dieu et de sacrifice fait par ceux qui étaient envoyés (ex en Afrique)
• Stratégies très précises

« Les missions ont appris que le service de Dieu implique un engagement corps et âme, mais aussi un engagement de l’intelligence et de l’énergie, de la recherche et de la planification »

2. La 2ème phase (1865-1980) : pénétrer les régions intérieures

• Des agences missionnaires tournées vers les peuples non-atteints de l’intérieur des pays (Afrique, Asie, Pacifique). Taylor = 40 agences nouvelles.
• Mouvement des étudiants volontaires des USA de 1880 à 1920
  • 100.000 étudiants pour la mission
  • 20.000 sont partis
• Très grande croissance de l’Eglise indigène de 1920 à 1960
• Après 1945 et décolonisation, les églises du champ missionnaire étaient prêtes à assumer leur propre gouvernement, leur progression.

C’est un stade de partenariat et de participation

→ Mission de foi

Taylor : « les provisions de Dieu ne feront jamais défaut pour l’œuvre de Dieu faite comme Dieu le désire ».

La 3ème phase (1934-2004) : les peuples non-atteints

C TOWSEND : veut atteindre toutes les tribus par la traduction de la Bible dans leur langue.

D MACGAVRAN : distingue les groupes sociaux et ethniques (unités homogènes)

Il insiste sur l’implantation d’églises dans chaque groupe, et pas seulement l’évangélisation.

→ Prise de conscience des groupes délaissés

→ Diversité d’approches missionnaires : SIL, MAF, musulmans, etc.

Les peuples non-atteints présentent des traits sociologiques et ethniques qui les différencient de toute tradition culturelle des églises existantes.

Par rapport à eux : les stratégies classiques d’évangélisation sont insuffisantes, pour implanter des églises autochtones.

Cette 3^ème phase ne s’inscrit pas dans une zone géographique donnée. Elle a mis plus de temps pour s’affiner. Elle s’intéresse à chaque groupe qui compose une société (langue, culture, etc.) et cherche à christianiser chacun de ces groupes.

V/ Comprendre la phase missionnaire actuelle

Nous devons tenir compte des changements importants dans le christianisme.

En 1900 : 94% des chrétiens né de nouveau se trouvaient en occident.

En 2009 : Plus de 75% des chrétiens nés de nouveau sont dans les pays du Sud.

De nouvelles forces missionnaires sont suscitées sur le globe entier. Il y a régression en occident, alors que dans les pays du sud, on assiste à une explosion missionnaire.

Les conséquences sont :

1/Il y a un véritable partenariat d’égal à égal entre le missionnaires expatriés et les responsables nationaux des églises existantes.

2/ On peut envisager une mise en commun de toutes les ressources missionnaires à l’échelle de la planète, un travail en synergie, pour un effort en commun.

3/ L’objectif est d’identifier toutes les unités ou peuples non atteints qui restent sur la terre et mettre en place des stratégies pour les atteindre avec l’Evangile.

Ex : les mégapoles du 21^e siècle présentent des défis importants et nouveaux

Il ne suffit pas d’implanter des églises, mais de susciter des mouvements d’implantation d’églises.

4/ La contextualisation des missionnaires dans leur travail, s’accentue. Selon le contexte politique et religieux, les missionnaires utilisent des stratégies nouvelles et adaptables : Faiseurs de tentes – Implantation d’églises dans les maisons – Travail humanitaire – Etc.

5/ Les missionnaires expatriés sont plutôt :

• Pionniers auprès des non atteints (dans le but d’implanter des églises)
• Spécialisés quand ils travaillent au sein de peuples atteints (ex : formateurs)

6/ Nous devons tenir compte des contextes politiques nouveaux, avec la montée des nationalismes et l’émergence politique des pays du sud – « Le monde est de plus en plus dangereux », pour de multiples raisons (terrorisme – dictatures – etc.)

7/ Cela conduit à une prise de conscience accrue du combat spirituel, dans un monde qui est de plus en plus ouvertement hostile à l’Evangile :

• Fondamentalismes religieux (Hindous, musulmans, etc.)
• Systèmes politiques oppresseurs (communisme)
• Rationalisme et humanisme en occident

8/ Dans le leadership sur les terrains missionnaires, nous en sommes au stade de participation, c’est-à-dire que leaders nationaux et les expatriés partagent les responsabilités.

9/ « Une multitude d’ouvriers qui viennent de partout et vont partout » –

10/ L’enjeu final est l’adoration : soit de l’Agneau (Apoc 5,9) soit de la Bête (Apoc 13)